Les spécialistes des océans sont unanimes : le réchauffement des eaux, leur acidification et leur appauvrissement en oxygène, leur pollution par les hydrocarbures et les plastiques sont les principales causes de la dégradation des coraux et des fonds marins. Les crèmes solaires jouent aussi un rôle, mais à une échelle beaucoup plus réduite.

Les industriels du secteur de la beauté s’efforcent également de réduire leur impact sur l’environnement, en produisant par exemple des emballages en plastique recyclé et recyclable ou, comme le fait La Roche-Posay cette année, en utilisant un tube partiellement composé de carton. Cependant, il y a encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine.

1-Elle assure une bonne protection de votre peau

La première chose que l’on attend d’une crème Solaire est qu’elle protège notre peau. Pour cela, elle doit être efficace à la fois contre les UVB, responsables des coups de soleil et des cancers de la peau (avec un SPF minimum de 30), et les UVA et UVA longs, responsables du photovieillissement et des dommages à l’ADN de la peau. Cette protection est signalée par le sigle UVA encerclé, ou par PPD suivi de ++.

Il est à noter que les filtres chimiques, souvent critiqués par les défenseurs des produits bio, offrent une meilleure protection contre les UVA longs (qui sont les plus nocifs car ils pénètrent plus profondément dans le derme) que les écrans minéraux (oxyde de zinc, dioxyde de titane).

2-Sa composition est biodégradable

Chaque année, 25 000 tonnes de crème solaire finissent dans l’océan, dont 4 000 tonnes sont absorbées par les récifs coralliens, selon le site Planetoscope. Pour éviter de nuire à la faune et à la flore, il est préférable de choisir un produit qui a passé les tests de biodégradabilité.

3-Elle est dépourvue de filtres problématiques

Hawaï et la Polynésie ont décidé de bannir à partir de 2021 l’oxybenzone (ou benzophenone-3) et l’octinoxate (EHMC ou OMC). L’archipel de Palaos a ajouté à cette liste l’octocrylène et le 4-MethylBenzylidene Camphor, ainsi que certains parabènes et silicones. Ces substances sont soupçonnées d’activer un virus qui attaque la zooxanthelle, une algue qui vit en symbiose avec les coraux.

La majorité des marques européennes commencent à éliminer progressivement ces filtres. Cependant, il est recommandé de vérifier les listes Inci (la nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques). Certaines études pointent également du doigt l’oxyde de zinc, un écran minéral présent dans la plupart des solaires bio, pour son rôle dans le blanchiment des coraux. Le groupe L’Oréal et certaines marques bio ont décidé de supprimer cet ingrédient de leurs produits.

4-Elle est résistante à l’eau

L’un des problèmes des crèmes solaires résistantes à l’eau réside dans les filtres dits hydrosolubles, qui se dissolvent dans l’eau (20 à 25 % de la crème se dissipe dans les 20 à 30 minutes de baignade). Il est donc préférable de ne choisir que des filtres liposolubles (qui n’ont pas d’affinité avec l’eau). De plus, la formule doit être inoffensive dans son ensemble, notamment en ne contenant pas de silicones, qui peuvent également se déposer sur les fonds marins. Ainsi, le produit fini protège mieux l’utilisateur tout en n’endommageant pas le lieu de baignade.