Le Carnaval de Rio attire chaque année des milliers de personnes déguisées et maquillées de manière festive, avec une utilisation importante de paillettes. Cependant, les paillettes, loin d’être écologiques, constituent une véritable menace pour les fonds marins. En effet, une fois rincées, elles se déversent dans les égouts et finissent par atteindre l’océan. Ces microplastiques polluent l’écosystème marin et sont ingérés par les poissons, qui font partie de notre chaîne alimentaire.
Pour faire face à cette pollution invisible, des Brésiliens ont imaginé une solution plus respectueuse de l’environnement que les paillettes en plastique habituelles. Une entreprise a commencé à produire des paillettes biodégradables, donc respectueuses de l’environnement. Frances Sansao, 29 ans, architecte de formation, est à la tête de l’entreprise Pura Bioglitter qui les produit. Ayant découvert que les paillettes vendues dans le commerce étaient composées de plastique et d’aluminium, elle a développé une gamme de paillettes à base de mica et d’algues, inspirée de recettes de cuisine végane. Leur avantage ? Elles se décomposent en 3 jours « et retournent à leur état naturel, des algues et des pierres », explique-t-elle à l’AFP. « Ce n’est pas un problème si elles finissent dans la mer ».
Des paillettes naturelles
Le scintillement des paillettes est obtenu grâce au mica, un pigment minéral nacré extrait de minerais bruts. Le mica naturel peut être utilisé dans la fabrication de cosmétiques faits maison, comme le propose la marque aroma-zone pour la fabrication de fards à paupières, de poudres de teint illuminatrices ou de fonds de teint nacrés.
Avec le mica, on obtient un effet satiné qui brille certes moins que l’aluminium, mais qui devrait satisfaire les amateurs de carnaval soucieux de l’environnement.
Des paillettes écologiques peuvent sembler être une goutte d’eau dans l’océan des efforts à déployer pour protéger l’environnement. Cependant, les paillettes participent à cette pollution par les microparticules de plastique qui finissent par se loger jusqu’à dans notre organisme, comme l’a démontré une étude autrichienne en octobre 2018.
Chaque année, entre 8 et 12 millions de tonnes de plastique terminent dans les océans, rappelait l’ONU, dont la présidente a averti en décembre 2018 : « en 2050, il y aura plus de plastique dans les mers que de poissons ».
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