L’idée de se blanchir la peau est monnaie courante dans la capitale, malgré les risques associés à cette pratique. D’après la mairie de Paris, 20% des femmes noires ou métisses à Paris utilisent des produits potentiellement dangereux pour blanchir leur peau. Ces produits, qui incluent des crèmes, des sérums et des lotions, contiennent de l’hydroquinone, une substance nocive pour la peau.

Cette substance dépigmentante est interdite en France depuis 2001. Cependant, elle est toujours présente dans de nombreux produits blanchissants, souvent à des doses non réglementées et donc dangereuses pour la santé. Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), ces doses peuvent aller de 4% pour certains produits en crème à 10% pour certaines huiles. Normalement, l’hydroquinone n’est autorisée qu’à hauteur de 0,02% dans les produits cosmétiques destinés à la préparation des ongles artificiels.

Possibilité de vitiligo ou de dermatoses

Quels sont les effets secondaires de l’utilisation de ces crèmes contenant de l’hydroquinone ? L’un des principaux risques est le vieillissement prématuré de la peau. Cette substance peut également entraver la capacité de la peau à se protéger des rayons du soleil, car elle inhibe la production de mélanine, le pigment produit par les cellules de la peau.

L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail (INRS) met également en garde contre le risque de maladies de la peau liées à l’utilisation de crèmes contenant plus de 2% d’hydroquinone. « Il y a eu plusieurs cas de dépigmentation de la peau, aussi appelée vitiligo, qui peuvent être temporaires ou permanents en fonction de la durée d’exposition », mentionne l’INRS. Ils font aussi allusion à des cas de dermatoses. « Le produit pur ou dilué à plus de 2% peut causer des dermatoses irritatives ou des réactions allergiques, comme des eczémas, en cas de contact avec la peau », précise l’institut.

Un tweet a récemment fait état de la crème #CaroWhite, exposée dans une vitrine de la rue Marcadet à Paris. Les produits à base d’hydroquinone sont interdits en vente libre en France, mais on peut toujours les trouver dans certaines boutiques. Un autre tweet appelait à arrêter la dépigmentation de la peau et à s’aimer tel que l’on est.

Enfin, pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le sujet, il est recommandé de se renseigner sur ce qu’est un bon produit anti-taches, ainsi que sur le vitiligo, une maladie encore peu connue.